samedi 23 mai 2015

Edouard Baqué







Nous nous rendîmes à Montory, chez M. Edouard Baqué, retraité de 93 ans et frère aîné de M. Joseph Baqué rencontré la semaine passée.
Nous sommes entrés chez lui, accueilli bien chaleureusement par sa femme et par lui-même. Nous prîmes place autour de la table. Pendant qu'elle préparait le café, elle nous proposa par la même occasion quelques biscuits. Malgré son âge, nous étions agréablement surpris par la forme de notre interlocuteur, celui-ci étant consommateur de miel, cela pourrait confirmer les bienfaits de ce produit...

Autour du café, la conversation débutait et comme chez son frère, sa femme se prêtait volontiers à la discussion. C'est en 1963, par le biais d'un ami qui lui vendu trois ruches qu'il commença sa carrière apicole en tant qu'amateur, il faisait le miel pour sa famille. Mais étant très pris par son métier de boucher, il ne trouvait pas suffisamment le temps de bien s'occuper de ses abeilles.

La première année, une seule ruche produisait du miel puis au fur et à mesure toutes se sont mises à travailler. C’est quand il prit sa retraite, qu’il pu s'en occuper pleinement.
Aujourd'hui il possède Vingt-trois ruches, certaines plus productrices que d'autres, il faut donc alimenter les plus faibles afin de les entretenir. Il compte environ cinq ou six ruches faibles parmi les Vingt-trois, mais cela dépend de la saison. L'an dernier, il en a perdu neuf en raison des aléas climatiques. Les abeilles n'ont pu que très peu butiner les fleurs. En effet, pour que les abeilles sortent, il faut un peu de chaleur. Il essaye d'augmenter son cheptel en captant des essaims, mais il en meurt chaque année. Pour ramasser un essaim il faut surveiller souvent dans la journée. « Les essaims peuvent partir à tout moment. Parfois, ils peuvent se déposer dans les arbres ou même près d'un ruisseau. Il est donc compliqué d'accéder à l'essaim, nous n'avons d'autre choix que de le laisser partir » nous Explique Edouard Baqué.



Aujourd'hui les reines ne vivent pas longtemps, un ou deux ans contre cinq ou six ans il y a encore quelques années. Cependant il ne pratique pas l'élevage de reine.

Près de chez-lui, il a du châtaignier, du tilleul, du lilas, mais pas en grande quantité.
Il récolte par an environ cinq ou six kilos de miel dans une ruche. D'autres peuvent en produirent dix ou douze kilos voire même quinze ou seize kilos, mais cela est rare.
Au début du printemps, les abeilles sont un peu faibles, mais deviennent productives au fil de la saison. Avant les abeilles se débrouillaient seules, de nos jours, elles sont affaiblies, à cause de nombreux problèmes survenus il y a quelques années ( comme cela a été déjà dit, il s’agit du changement climatique, des pesticides, du frelon asiatique, des maladies...), Il faut donc les nourrir davantage.

L'an dernier, il n'y avait presque pas de frelon asiatique mais probablement en raison du mauvais temps, selon ce que nous dit Mme Baqué. « l'abeille sert la nature et sert l'Homme… si l'abeille disparaît, c'est l'humanité toute entière qui disparaîtrait. » nous dit M. Baqué… « c’est grâce à elle que les fleurs et les fruits poussent. »



De nouvelles lois sont mises en place, nous expliquent notre apiculteur mais elles ne facilitent pas l'exercice de l'apiculture. Par exemple, depuis cette année, il faut déclarer les ruches et payer une assurance, soit 0,85 euros par ruche.

La conversation poursuivait, mais nous laissâmes de côté le sujet des abeilles pour parler de tout et de rien, dans la convivialité. Puis, nous sortîmes de la maison pour faire une photo de M. Baqué, mais pas facile avec un portable, lorsque le soleil se cache et que notre photographe n'est pas là... sans avoir vu les abeilles, comme il faisait froid, nous partîmes alors en remerciant chaleureusement nos hôtes pour l’accueil qu’ils nous avaient fait.









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