Nous nous rendîmes à Montory, chez M. Edouard Baqué, retraité de 93 ans et frère aîné de M. Joseph Baqué rencontré la semaine passée.
Nous sommes
entrés chez lui, accueilli bien chaleureusement par sa femme et par
lui-même. Nous prîmes place autour de la table. Pendant qu'elle
préparait le café, elle nous proposa par la même occasion quelques
biscuits. Malgré son âge, nous étions agréablement surpris par la
forme de notre interlocuteur, celui-ci étant consommateur de miel,
cela pourrait confirmer les bienfaits de ce produit...
Autour du
café, la conversation débutait et comme chez son frère, sa femme
se prêtait volontiers à la discussion. C'est en 1963, par le biais
d'un ami qui lui vendu trois ruches qu'il commença sa carrière
apicole en tant qu'amateur, il faisait le miel pour sa famille. Mais
étant très pris par son métier de boucher, il ne trouvait pas
suffisamment le temps de bien s'occuper de ses abeilles.
La première année, une seule ruche produisait du miel puis au fur et à mesure toutes se sont mises à travailler. C’est quand il prit sa retraite, qu’il pu s'en occuper pleinement.
La première année, une seule ruche produisait du miel puis au fur et à mesure toutes se sont mises à travailler. C’est quand il prit sa retraite, qu’il pu s'en occuper pleinement.
Aujourd'hui
il possède Vingt-trois ruches, certaines plus productrices que
d'autres, il faut donc alimenter les plus faibles afin de les
entretenir. Il compte environ cinq ou six ruches faibles parmi les
Vingt-trois, mais cela dépend de la saison. L'an dernier, il en a
perdu neuf en raison des aléas climatiques. Les abeilles n'ont pu
que très peu butiner les fleurs. En effet, pour que les abeilles
sortent, il faut un peu de chaleur. Il essaye d'augmenter son cheptel
en captant des essaims, mais il en meurt chaque année. Pour ramasser
un essaim il faut surveiller souvent dans la journée. « Les essaims
peuvent partir à tout moment. Parfois, ils peuvent se déposer dans
les arbres ou même près d'un ruisseau. Il est donc compliqué
d'accéder à l'essaim, nous n'avons d'autre choix que de le laisser
partir » nous Explique Edouard Baqué.
Aujourd'hui
les reines ne vivent pas longtemps, un ou deux ans contre cinq ou six
ans il y a encore quelques années. Cependant il ne pratique pas
l'élevage de reine.
Près de
chez-lui, il a du châtaignier, du tilleul, du lilas, mais pas en
grande quantité.
Il récolte
par an environ cinq ou six kilos de miel dans une ruche. D'autres
peuvent en produirent dix ou douze kilos voire même quinze ou seize
kilos, mais cela est rare.
Au début du
printemps, les abeilles sont un peu faibles, mais deviennent
productives au fil de la saison. Avant les abeilles se débrouillaient
seules, de nos jours, elles sont affaiblies, à cause de nombreux
problèmes survenus il y a quelques années ( comme cela a été déjà
dit, il s’agit du changement climatique, des pesticides, du frelon
asiatique, des maladies...), Il faut donc les nourrir davantage.
L'an
dernier, il n'y avait presque pas de frelon asiatique mais
probablement en raison du mauvais temps, selon ce que nous dit Mme
Baqué. « l'abeille sert la nature et sert l'Homme… si l'abeille
disparaît, c'est l'humanité toute entière qui disparaîtrait. »
nous dit M. Baqué… « c’est grâce à elle que les fleurs et les
fruits poussent. »
De nouvelles
lois sont mises en place, nous expliquent notre apiculteur mais elles
ne facilitent pas l'exercice de l'apiculture. Par exemple, depuis
cette année, il faut déclarer les ruches et payer une assurance,
soit 0,85 euros par ruche.
La
conversation poursuivait, mais nous laissâmes de côté le sujet des
abeilles pour parler de tout et de rien, dans la convivialité. Puis,
nous sortîmes de la maison pour faire une photo de M. Baqué, mais
pas facile avec un portable, lorsque le soleil se cache et que notre
photographe n'est pas là... sans avoir vu les abeilles, comme il
faisait froid, nous partîmes alors en remerciant chaleureusement nos
hôtes pour l’accueil qu’ils nous avaient fait.
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