samedi 23 mai 2015

Pettan Behoteguy





En compagnie d'Allande et d'Aline, nous nous engageâmes dans une petite route escarpée de Lambarre, à la rencontre de Pettan Behoteguy.
Lorsque nous arrivons, c'est par des aboiements que nous sommes reçus. Un jeune chien tout fou s'agitait autour de nous, dès que nous avons ouvert les portières de la voiture. Nous étions agréablement surpris par le charme que dégageait sa maison avec ses poutres et ses pierres apparentes. Le petit jardin de l'autre côté de la route était en parfaite harmonie. Ensuite le maître de maison, en personne, est venu nous accueillir.




Comme il pleuvait, il nous fit entrer chez lui et nous prépara le café. Le chien qui lui aussi s'était invité courait dans toute la pièce. « Pastex » l'appelait-il. M. Behotéguy le fît sortir et nous invita a prendre place autour de la table. Puis il commença à nous raconter son parcours.

Sa passion pour les abeilles a débuté vers l'âge de 16 ans et ne l'a plus quitté. Aujourd'hui, il en a fait son métier. A 33 ans ce jeune apiculteur à trouvé un endroit très calme pour exercer son activité. Bien qu'il faisait froid et qu'il pleuvait, nous avons pu admirer le magnifique panorama sur les Pyrénées. La passion dans la peau, à son adolescence, il a commencé avec trois ruches. Mais il continua ses études dans l'environnement. Motivé par des études dans l'environnement, il voulait être technicien de rivière. Pour cela il a fait un BTSA, mais les places étant chères, il partit travailler dans le bâtiment et fit aussi des petits contrats comme par exemples de compter les saumons. Puis il fit un stage chez un apiculteur (J.Bedecarratz) durant deux mois et il se décida à ce moment-là d’en faire son métier.Pendant 5 saisons il travailla dans cette exploitation apicole.Il a aussi beaucoup appris sur l'elevage durant un stage de 3 mois en uruguay chez Gabriel Rodriguez. Il débuta avec 400 ruches et découvrit qu'il n'avait plus de temps pour sa vie de famille. Par conséquent, il divisa sa production en deux pour laisser 250 ruches et pût ainsi s'occuper de sa famille. Il avait vendu les ruches à des professionnels par lot de dix. Il évoque une « grosse pénuries » de ruches. Il a eu beaucoup de mortalité ( 30%). Il peut exercer sa passion grâce à M. Bedecaratz qui l’a aidé pour l'installation et continue de l’épauler de temps en temps. En évoquant fièrement son parcours, il nous fit goûter quelques pots de miels. Un vrai délice, avec le café. Il reprit la parole Pendant ce temps, Aline immortalisait ce moment en prenant des photos. Nous écoutions attentivement son récit. C’était un domaine qui nous était totalement inconnu quelques semaines avant.

 Pettan préfère sélectionner les meilleures lignées pour obtenir des abeilles plus productives et créer de nouvelles reines grâce à un procédé de ruche orpheline. Saviez vous qu'une ruche pèse dans les 40 kilos à elle seule ? Pleines, elles peuvent peser même jusqu'à 100 kilos !

Pettan aime particulièrement l'élevage de reine, autant la partie production d'abeille que celle du miel. La ruche s'affaiblit aujourd'hui à cause des menaces extérieures ( pollution agricole, industrielle, radio-activité, onde …) Il y a aussi le problème de fécondité. Il est difficile de distinguer si ce sont les femelles ou les mâles qui en est la cause, certainement les deux. Souvent la colonie devient bourdonneuse, elle est très désorganisées. Et sur ces ruches faibles, les maladies arrivent. Avant, les miellées étaient plus longues, de nos jours il faut souvent qu'elles rentrent le nectar sur des périodes plus courtes.







Le début de la saison débute avec le pissenlit, le saule, l’acacia, le châtaigner, la ronce puis la bruyère à la montagne. Il part aussi certaines années dans les landes. Il nourrit ses abeilles avec de l'eau et du sucre . Il a commencé avec l'abeille noire puis d’autres souches. Il fait des tests et garde les meilleures en faisant des croisements. Une bonne colonie est une ruche qui a produit au fil de l'année, qui passe bien l'hiver , n'a pas essaimé et est exempte de maladies ou parasites.
Aujourd'hui, nous dit Pettan, l'abeille dépend de l'apiculteur, en effet s'il n’y a plus d'apiculteur il n'y aura plus d'abeille. Le prix du miel n'a jamais été aussi haut et il considère cela comme très inquiétant.
La majorité de sa production est vendue « en gros » à d'autres apiculteurs ou des négociants.Il vend aussi du miel au detail à quelques boutiques (Mauléon, Tardets…) et bien sûr à la famille et aux amis.
 





La conversation touchait à sa fin. Nous sortîmes de la maison. La pluie avait enfin cessée. Nous continuâmes à parler de tout et de rien lorsqu’une voiture arriva. C'était la conjointe de Pettan. Nous fîmes sa connaissance pendant qu'Aline continuait de prendre des photos. Midi approchait ; nous partîmes - accompagnés par les aboiements du petit Pastex - en les remerciant vivement de leur chaleureux accueil.






 
 
 
 
 
 

 

 
 





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